Quatrième de couverture
Paul est architecte, Achille un jeune rentier et Zoé une étudiante en lettres qui aime poser nue pour des artistes. Soudés par une amitié indéfectible depuis le lycée, ils sont animés d'une fascination commune pour des jeux libertins qui ne vont pas être sans danger pour eux. Un court roman tout à la fois sensuel et élégant par un des auteurs belges les plus talentueux de sa génération.
Voici un livre que j'ai reçu en troc. Je l'ai choisi un peu à l'aveuglette, me fiant juste au titre, au nom de l'auteur qui ne m'était pas inconnu et au souvenir de quelques échos plutôt positifs. Et puis, lorsque je l'ai reçu, je me suis intéressée à la couverture et au résumé... Et à ce moment-là, j'ai vraiment espéré que ce livre ne me décevrait pas en tombant dans la vulgarité et / ou en nous offrant trop de scènes de sexe.
Mais ça, c'était avant de me décider à me plonger dans l'histoire ! En effet, j'ai très vite compris que la vulgarité n'aurait pas sa place dans ce roman, profitant ainsi à une ambiance que je qualifierais de "classe" et délicate.
Je pense que le style de l'auteur y contribue beaucoup, à cette ambiance. C'est d'ailleurs ce qui m'a le plus marquée : une écriture soignée, des tournures de phrase recherchées et très belles, un vocabulaire très riche.
Par contre, le livre étant assez court, je n'ai pas eu le temps de m'attacher aux personnages. Habituellement, c'est quelque chose qui me gêne beaucoup mais pas cette fois. Ce livre, pour moi, c'est un peu comme une anecdote qu'on vous raconte, et en général, vous n'avez pas besoin de connaître les personnes directement concernées par l'histoire pour que cela vous fasse rire, pleurer,... Dans le cas de ce livre, c'est exactement pareil !
Le récit, quant à lui, m'a paru un peu plat dans un premier temps. J'étais à la limite de l'ennui mais le style de l'auteur me plaisait tellement que j'ai décidé de prendre mon mal en patience, persuadée que quelque chose de génial allait arriver. Le moins que l'on puisse dire est que je n'ai pas été déçue ! Ce livre vaut la peine d'être lu, ne serait-ce que pour ses 45 dernières pages.
Et puis la chute... Quelle chute ! J'ai trouvé cette fin parfaite ! Elle m'a fait rire, l'auteur est parvenu à me surprendre, je ne pouvais pas demander mieux. Il a réussi à clore cette superbe histoire d'amitié de façon exquise !
Xavier Deutsch maîtrise son art, je suis conquise et je compte bien lire d'autres de ses ouvrages. A découvrir !
En quelques mots
Un style riche, précis et recherché, une belle histoire d'amitié, d'amour aussi, et malgré des débuts un peu plats, la fin m'a complètement surprise. Les dernières dizaines de pages se sont enchaînées à une vitesse folle, j'ai beaucoup aimé cette lecture ! Un auteur à suivre, assurément !
Editions Robert Laffont
173 pages
16 €
L'expression "faire la fête" est l'une de mes plus détestées, elle est alourdie et connotée de tout ce que j'aime le moins au monde. "Faire la fête" évoque à mes yeux un mode forcé de divertissement, une contrainte imbécile à s'amuser quand je préférais, de beaucoup, me blottir dans la tranquilité d'un soir d'automne à lire un roman de Simenon ou à regarder une enquête de l'inspecteur Barnaby. "Faire la fête" appartient au champ sémantique du vacarme et de l'ennui.
